Se former à la cybersécurité : un enjeu vital selon Jean-Pierre Passemard

Équipe éditoriale Cned

13/11/2025

L’informatique est aujourd’hui la colonne vertébrale de notre société. Paiement sans contact, démarches administratives, accès aux connaissances ou aux services essentiels : tout passe par le numérique.

Mais que se passerait-il si nos systèmes informatiques s’arrêtaient du jour au lendemain ? Plus de paiements, plus de communication, plus d’accès à l’information.
Jean-Pierre Passemard, ancien gendarme et expert en cybercriminalité, a collaboré avec le Cned dans le cadre du parcours de formation assistant cybersécurité recommandé par Campus cyber. Il évoque pour nous les différents enjeux de ce domaine en plein essor, pilier de la souveraineté et de la continuité de notre vie quotidienne.

Le parcours d’un expert passionné

Ancien enquêteur de la gendarmerie nationale, Jean-Pierre Passemard a vu émerger dès le début des années 2000 les premiers défis liés à la cybercriminalité.

Petit à petit, les appareils numériques saisis dans les enquêtes judiciaires sont devenus incontournables, se souvient-il.

Fasciné depuis toujours par l’informatique, il décide de se spécialiser. Formé en interne au sein de la gendarmerie, il complète son parcours par un master en sécurité des systèmes informatiques et devient ensuite expert judiciaire en cybercriminalité. Un engagement au service de la justice et de la protection du citoyen.

Découvrez la formation assistant en cybersécurité proposée par le Cned

La cybersécurité : entre technique, droit et organisation

Pour Jean-Pierre Passemard, travailler dans la cybersécurité, ce n’est pas seulement maîtriser la technique, il faut savoir traduire un fait technique en fait juridique, afin que la preuve soit recevable devant un tribunal, explique-t-il.

Compétences techniques, organisationnelles et juridiques s’entrecroisent. Et si le métier d’expert est exigeant, le besoin en profils intermédiaires, capables d’assurer une première réponse en cas d’incident, devient crucial.

L’assistant cybersécurité : le premier maillon de la défense numérique

L’assistant cybersécurité, c’est un peu le secouriste du numérique, résume l’expert.

Sans être informaticien, ce professionnel est formé pour réagir rapidement face à une attaque : isoler les systèmes, préserver les preuves, alerter les bonnes personnes et participer à la continuité d’activité.
Un rôle essentiel dans les entreprises, qui fait de lui le premier rempart contre les cybermenaces.

Une formation d’avenir avec le Cned

Pour répondre à ces besoins, le Cned propose une formation Assistant cybersécurité (niveau 4), recommandée par le Campus Cyber. Plus qu’une simple initiation, elle permet d’acquérir une base technique solide, les bons réflexes en cas de crise mais aussi une maîtrise en matière de préservation de la preuve, de gestion de cellule de crise et de mise en œuvre d’un plan de continuité ou de reprise d’activité.

Cette formation, ouverte à tous les publics, ouvre les portes d’un secteur en plein essor où les besoins en compétences explosent.

Ce dispositif a bénéficié d'une aide de l'Etat gérée par l'Agence Nationale de la Recherche au titre de France 2030 portant la référence ANR-23-CMAS-0020.

Un domaine d’avenir, accessible à tous

Aujourd’hui, la cybersécurité n’est plus réservée aux experts informatiques. Chaque collaborateur, qu’il soit comptable, secrétaire ou technicien, peut être la cible ou la première ligne de défense.

La cybersécurité est le risque numéro un pour les entreprises. La sensibilisation et la formation sont indispensables, conclut Jean-Pierre Passemard.

En rejoignant la formation Assistant cybersécurité du Cned, chacun peut devenir acteur de la protection numérique et participer à la sécurité de notre monde connecté.