Appels à contributions
Distances et savoirs fait
alterner des numéros thématiques et des numéros généralistes.
On trouvera ci-dessous le
calendrier et les thèmes des appels à contributions thématiques.
Pour les numéros généralistes Distances et savoirs reçoit
les propositions de contributions de façon continue.
Appels à contributions pour les
numéros généralistes
Une interrogation sur les notions et les
concepts en usage dans le champ de la formation à
distance.
Les contributions développeront des
perspectives historiques et évolutives, tant en ce qui relève des
démarches, des outils pédagogiques et techniques mis en œuvre, des
contextes sociaux, politiques, culturels, de la formation à
distance, qu'en ce qui concerne les termes et vocables qui
accompagnent ces évolutions, qui prennent sens dans les contextes
traversés, et dont le sens même évolue dans le temps et en fonction
des appropriations qui en sont faites par les différents acteurs,
apprenants, pédagogues, communautés d'experts, industriels,
politiques, etc. (interactivité, ou e-learning par exemple).
Les enjeux liés à la dimension technique des technologies de
l'information et de la communication (Tic). La technologie
cristallise ou révèle des problématiques variées qui sont autant
d'enjeux à considérer pour la formation à distance, d'ordre
pédagogique, économique, social, politique, ...
Cette approche portera donc sur les composantes, contextes,
démarches, outils, acteurs et publics de la formation à distance,
toujours perçus à travers le prisme des technologies de
l'information et de la communication qui les sous-tendent, les
rendent plausibles et possibles, les suggèrent, les font évoluer,
les contraignent, etc.
L'innovation. Qu'elle soit le résultat d'une volonté spécifique, ou
devenue inéluctable pour répondre à des besoins nouveaux, ou en
panne de solution, l'innovation dans la formation à distance porte
sur de nombreux aspects et touche tour à tour ou simultanément les
différents acteurs de la formation, publics compris. Les études
concerneront l'innovation, ses enjeux et ses conséquences dans les
différents aspects de la formation à distance, ainsi que son
déploiement et sa diffusion par et pour les acteurs de la formation
à distance.
Transmission des textes
Les textes sont à adresser à :
Martine Vidal
Cned-Direction générale
martine.vidal@cned.fr
Prochains numéros généralistes : volume 6, n°2 - 2008 et volume 7,
n°2 - 2009
Calendrier pour les prochains numéros
thématiques
NB. Les sujets des numéros thématiques demeurent ouverts au-delà du
numéro qui a initié le thème. Les articles peuvent alors être
soumis à : martine.vidal@cned.fr
Se référer aux pages spécifiques dans le menu de droite pour la
teneur des appels à contributions.
Volume 8, numéro 3
(clos)
Numéro thématique coordonné par Christian Depover (Université de
Mons)- Christian Degache (université Stendhal de Grenoble).
La distance dans l'enseignement et l'apprentissage des
langues : frein ou levier ?
Depuis les débuts de la formation à distance et plus encore avec le
développement des technologies, l'enseignement des langues a
constitué un des secteurs les plus actifs. Que ce soit dans le
monde anglophone ou francophone, en Amérique du Sud ou en Asie, de
nombreuses communautés de chercheurs se sont constituées autour de
cette problématique croisée.
Malgré l'intérêt des recherches associées à ce domaine de la
formation à distance, Distances et savoirs n'a que très
rarement ouvert ses colonnes aux chercheurs qui se sont investis
dans l'enseignement des langues à distance et aucun numéro spécial
n'y a jusqu'à présent été consacré. L'une des ambitions de ce
numéro est de combler cette lacune.
Pour cette raison, il s'agira d'un numéro très largement ouvert aux
différentes thématiques qui traversent l'enseignement à distance
des langues par les technologies, mais aussi aux acteurs issus de
milieux et d'horizons très différents.
Volume 9
Numéro thématique coordonné par Judith Barna (Université
d'Artois), Elisabeth Fichez (GERIICO, Université Lille 3), Patrick
Guillemet (Télé Université du Québec), Martine Vidal (D&S,
Cned)
Où va la distance ?[1]
S'interroger sur l'avenir de la formation à distance est
éminemment heuristique pour le champ des recherches relevant du
domaine de l'éducation et de la communication. En effet, la remise
en question des dispositifs pédagogiques présentiels classiques
sous l'influence de nouvelles demandes et de nouvelles pratiques
d'apprentissage, ainsi que d'une intégration accrue de la
technologie dans les projets de formation liés aux réseaux et aux
nouveaux espaces qu'ils ouvrent incite non seulement à repenser la
« pratique de la formation à distance » mais aussi à expliciter les
cadres de référence à travers lesquels cette réalité est analysée.
De ce fait, l'ambition de ce numéro est double : d'une part,
identifier les changements tendanciels importants à l'œuvre dans la
formation à distance en approfondissant leurs aspects pédagogique,
économique, culturel et sociétal. D'autre part, contribuer à rendre
la recherche dans ce champ plus intelligible, par la clarification
des notions et des enjeux qui permettent de cerner les phénomènes à
étudier.
La formation à distance prend des formes nouvelles, parfois
identifiables comme les classes virtuelles réunissant par
vidéoconférence assistée des étudiants présents et distants, les
Universités Numériques Thématiques basées sur des ressources en
ligne ou les récents Learning Centres pour ne mentionner
que quelques-unes d'entre elles, ou parfois cachées comme l'usage
souvent très diversifié de modalités de formation en ligne dans des
formations réputées présentielles. De plus, suivant la tendance à
la différenciation des secteurs qui marque les industries
éducatives, on assiste à des singularisations accrues de la
formation à distance selon les plates-formes utilisées, alors même
que la notion de « e-learning » prétend abolir les
frontières entre ces réalités diverses que sont la formation à
distance, l'édition numérique, les plates-formes ou encore
l'informatique pédagogique. Pour autant, la notion de «distance»
demeure encore la plus englobante, si on s'attache à un essai de
quantification statistique des acceptions en cours, suivie -en
français- par la notion « en ligne » et -en anglais- par les
notions e-learning/online learning et blended
learning, la notion bimodal étant pour sa part peu
utilisée dans les deux langues, ce qu'une consultation de Google
Scholar démontrera rapidement.
En conséquence, la formation à distance (distance
teaching) induit potentiellement la modification de toutes les
dimensions du dispositif de formation. Il répond ainsi à des
nouveaux défis sociétaux et économiques, à savoir l'accès aux
savoirs pour tous tout au long de la vie, mais dans des milieux
très divers et hétérogènes et, souvent, dans des contextes de
concurrence accrue. La restructuration profonde des lieux et des
temps de la formation qui s'ensuit remet ainsi en question la
pertinence même de la notion de distance. La distance, conçue comme
séparation dans le temps et dans l'espace dans la notion de
formation à distance (FAD), est-elle encore une idée viable ?
Quelle est son évolution, entre les modèles synchrones et
asynchrones, ceux qui misent sur la collaboration et ceux qui
privilégient l'apprentissage autonome ? Va-t-on plutôt vers le
déclin de la spécificité de cette notion au profit de nouvelles
notions aux contours encore mal cernés, telles la formation hybride
ou bimodale ?
Cette problématique articule les thématiques suivantes que le
numéro envisagé voudrait explorer.
L'évolution de la notion de formation à
distance.
Ce syntagme a toujours eu des acceptions multiples - dont nous
venons de voir qu'elles se diversifient encore- et l'apparition de
formations et de parcours hybrides (tantôt en salle, tantôt à
domicile) rend la notion de distance encore plus difficile à
saisir. Distances et Savoirs, dès les premiers numéros, a
pointé l'existence «des» distances ; la distance, essentiellement
perçue au départ comme une réalité topologique, va-t-elle recouvrir
aujourd'hui une réalité essentiellement temporelle ? Dans les
nouvelles configurations, la différenciation entre formation
synchrone et formation asynchrone a-t-elle encore un sens ?
Globalement, la notion de formation à distance serait-elle en voie
de parvenir à une étape stabilisée et durable à travers celles
d'«hybridité» ou de «dualité» ? Ou bien, est-ce la notion de
communication en réseau (network system learning) qui
l'emporterait en introduisant notamment la simulation, les réalités
virtuelles et les micro-mondes, les interactions
multidirectionnelles à distance ?
Et qu'en est-il de l'extension des modèles ? La FAD,
historiquement marginalisée par rapport à la formation
présentielle, devient-elle omniprésente à travers la polymorphie
que permet le développement du numérique ? S'infiltre-t-elle,
s'intègre-t-elle ou change-t-elle les pratiques familières ? La
distance, sous ses diverses formes, devient-elle un nouvel outil,
voire une approche de la formation ? Et si tel est le cas, que
provoque-t-elle et quelles innovations induit-elle[2] ? Autrement
dit, à quoi sert la distance ?
Les enjeux institutionnels.
Les institutions éducatives, en particulier les universités, se
transforment de plus en plus sous la pression conjuguée des
attentes des étudiants -qui recherchent une formation utile à leur
activité professionnelle- des exigences liées au financement
gouvernemental et à la concurrence interinstitutionnelle, et
tendent à devenir des organisations caractérisées par la gestion
managériale. Toutefois, des résistances sont perceptibles dans les
pratiques académiques, notamment liées aux structures existantes.
Quels sont les liens entre les transformations de la formation à
distance et ces changements organisationnels ? Quelles sont les
conséquences de la restructuration des institutions classiques sur
l'évolution de la formation à distance ? Peut-on identifier
l'apparition des universités bimodales comme un changement
important du système éducatif ? En quoi la formation à distance
est-elle un bon analyseur des forces et des faiblesses des
nouvelles organisations éducatives ? Existe-t-il des coalitions
d'acteurs en face de ces changements, et, si oui, quelle est la
portée de leurs actions dans le remodelage de la formation à
distance ? Comment les transformations liées aux pratiques
d'apprentissage des étudiants, à leurs divers profils, et à leurs
attentes interviennent-elles dans ces restructurations d'ensemble
?
Les enjeux économiques.
Les économistes s'entendent à considérer que les projections
démographiques à long ou très long terme convergent vers une
situation de rareté durable des ressources en main-d'œuvre
qualifiée dans le demi-siècle à venir. Identifier le savoir en tant
qu'élément essentiel de l'économie a été un facteur majeur pour
propulser la formation à distance, non seulement dans ses formes
académiques, mais aussi dans les filières professionnalisantes et,
globalement, à tous les niveaux de formation en visant la formation
tout au long de la vie. Mais qu'en est-il de l'accessibilité à
l'éducation grâce à la formation à distance ? Quels sont les
priorités et les enjeux de la formation à distance dans les
contextes socioéconomiques différenciés que connaissent les
diverses grandes aires géopolitiques ? Quel est le rôle des
contraintes et des besoins locaux dans la stabilisation des
nouvelles formes de formation à distance ?
Les enjeux pédagogiques.
On sait que mettre la distance au cœur du processus
enseigner/apprendre, c'est entraîner un certain nombre de
changements par rapport à la modalité classique de formation face à
face et au système dans lequel elle s'insère : les modalités
d'apprentissage se diversifient, les notions d'autonomie de
l'apprenant et de médiation du rapport au savoir deviennent
centrales, la place respective des partenaires de la relation
vivante change ainsi que leur désignation (tuteur, accompagnateur
etc.).
Comment la prise en charge de la fonction d'ingénierie des
ressources mises à disposition grâce à Internet (bases de données,
forum, blog, wiki, carte conceptuelle…) s'effectue-t-elle ? Comment
la distance est-elle liée à l'utilisation des supports
technologiques eux-mêmes : jusqu'où et comment le savoir est-il
servi et/ou modifié par l'utilisation de telle ou telle technologie
? La multiplication des forums de discussion et autres blogs dans
un dispositif de formation convient-elle par exemple à toutes les
acquisitions de savoir ?
Concernant la place des partenaires de la relation, au bénéfice
de quoi et de qui l'interaction -qui n'est pas une fin en soi-
est-elle mise ? Quels autres types de personnels que les apprenants
et les enseignants se trouvent impliqués entre eux et par rapport
aux ressources pédagogiques ou documentaires (base de données) et
comment se joue la possible ré-articulation de tous les acteurs à
travers les objets techniques ?
[1]Plus modestement que
Piaget, qui, en 1975, s'interrogeait sur l'avenir de l'éducation en
intitulant l'un de ses essais « Où va l'éducation ? »,
mais dans la même perspective, nous nous interrogeons sur l'avenir
de la distance dans la formation.
[2]Voir à
ce sujet le numéro de septembre 2010 de Distances & Savoirs
intitulé «FOAD, principe de provocation et innovations».
Calendrier
- Manifestation d'intérêt par les auteurs potentiels sur base
d'un court texte (une page) : 1er décembre
2010
- Notification aux auteurs de l'acceptation de leur projet :
1er février 2011
- Réception des contributions : 31 juillet
2011
- Relecture et mise au point des textes : 30 septembre-30
novembre 2011
- Sortie du numéro spécial : deuxième semestre
2011
Les propositions d'articles sont à
envoyer à :
Elisabeth Fichez et Martine Vidal : fichez.elisabeth@wanadoo.fr
; martine.vidal@cned.fr
Remarques concernant la rédaction des textes
Les articles devront se plier aux exigences scientifiques
classiques : formulation des hypothèses de recherche, méthodes
adoptées, référence aux travaux comparables, mention des contextes
- dont publics, résultats obtenus et mis en perspective. Les
articles doivent être lisibles par les spécialistes, chercheurs et
experts appartenant aux différentes disciplines visées par
Distances et savoirs.
Format
Les articles de recherche, généralement de 20 à 25
pages, suivent les consignes décrites par les éditions
Lavoisier et Hermès : http://ds.revuesonline.com , (environ 2000 à
2500 signes par page).
Les autres articles (études de cas, pratiques et retours
d'expérience, …) sont d'une longueur appropriée au sujet,
généralement moins longs, et suivent également les « consignes aux
auteurs » du site http://ds.revuesonline.com .